José Manrubia

José Manrubia
Toréro, artiste plasticien et également organisateur de grandes manifestations culturelles, notamment du festival FlamencA à Arles. Sur le plan de sa carrière tauromachique, il est le vingt-cinquième matador de l’histoire taurine française et le premier français à avoir reçu l’alternative (cérémonie pour devenir matador) en Amérique latine, à Monterrey au Mexique. Après vingt-quatre années passées à toréer dans les plus grandes arènes du monde, Mexico, Madrid, Nîmes, il ne renie pas sa passion pour la tauromachie, mais estime que celle-ci doit évoluer. Il résume ainsi sa philosophie générale : « Dans une société en transformation, chacun dans la mesure de ses possibilités doit œuvrer pour un monde plus vertueux. Il devient essentiel de transformer cette pratique en un art éthique, où l’animal est traité avec respect, sans le blesser ni le sacrifier ». Aussi, depuis quelques années, il mène des expérimentations pour fonder une nouvelle corrida éthique et artistique. Sa trajectoire personnelle et sa position sont uniques au sein du petit monde (« mundillo », en espagnol) de la tauromachie internationale.

Eric Monsinjon

Eric Monsinjon
Historien de l’art et philosophie, est spécialiste des avant- gardes artistiques du XXe siècle et de l’art contemporain expérimental. Il travaille sur le lettrisme et l’Internationale Situationniste. Professeur d’histoire de l’art, il enseigne notamment l’histoire des arts à l’Académie de la Comédie-Française et dans différentes écoles d’arts en France. Il se passionne également pour les disciplines humaines qui ont réussi depuis quelques décennies à se transformer en art, comme le cirque contemporain (acrobatie, théâtre équestre) et les arts de la manipulation et de l’illusion (théâtre de marionnettes et d’objets, magie contemporaine). Il tente de penser les mutations des arts et leur relation interdisciplinaire dans L’Anti-Esthétique, un blog qu’il anime sur Mediapart. En 2023, il rencontre José Manrubia qui lui propose de travailler à la théorisation des concepts fondateurs d’une corrida artistique.

Alexandre Gurita

Alexandre Gurita
Alexandre Gurita est artiste invisuel et Directeur de la Biennale de Paris et de l’ENDA (École nationale d’art de Paris), première école de recherche artistique. Il est à l’origine de la définition de l’art invisuel, un genre d’art qui existe autrement que sous forme d’œuvre d’art, matérielle ou immatérielle. L’art invisuel annonce un changement de paradigme dans l’art du XXIe siècle. L’artiste considère le système de l’art comme un matériel de travail. Il travaille en intelligence collective avec d’autres professionnels à une transformation majeure de l’art, en utilisant tous les moyens légaux et allégaux. Pour cela il adopte l’asymétrie (être là où on ne s’attend pas) et la stratégie de l’eau (faire avec). L’artiste est un serial entrepreneur qui a initié des projets audacieux et innovants dans le secteur de l’art. Il a donné des conférences et menée des ateliers à Yale School of Art, Palais de Tokyo, Columbia School of Art, Guggenheim Museum de Bilbao, Musée d’art moderne de la Ville de Paris, Queens Museum of Art, Apexart, School of Visual Art (SVA), Académie Libanaise des Beaux-Arts, Grand Palais, Paris 1 Sorbonne. Plusieurs livres ont été écrit sur l’art invisuel dont le dernier s’intitule « Hors de vue – De l’invisuel et de la minoration physique de l’art », de Paul Ardenne.